Les décimales d'une vie

Personne pour me complimenter et me dire que je devrais continuer....?

Non.

A moi de le faire alors.

Bravo.

Fatigué,

Une bonne grosse décimale dans la tronche.

Avec un bon commentaire d'arrêt.

On ne pouvait pas rêver mieux.

Fatigué...j'aimerais parler de mes velleités.

Dire que je suis un artiste sans oeuvre...

Faire parler mon égo comme je le fais là pour vous dire à la manière d'un Beigbeder...

que j'écris des livres.

Non ça c'est pas vrai. J'aimerais écrire des livres.

L'impression de n'avoir pas assez de temps...et pourtant j'ai de bonnes idées.

C'est chiant de regarder sa vie comme un vulgaire spectateur.

Et ça se plaint en plus.

Un homme qui dort de Georges Perec. Voilà un livre qui me ferait du bien.

Salut.

La clepsydre est encore à moitié pleine !

Pourtant c’est la moitié vide que je vois.

Attristé.

Et le temps passe.

Mon regard passif la regarde s’écouler.

Un battement de cil.

Ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

La pluie s’acharne dehors.

Le gris a envahi l’atmosphère.

We belong to the frozen world,

Emilie Simon whispers in my ears.

Une ambulance arrêtée au milieu de la rue.

Tombe la pluie.

How beautiful we can be.

Deux policiers traînent un homme menotté.

We belong to the frozen world.

My eyes can’t be closed.

Il pleut.

Un homme est arrêté.

Un autre meurt dans une ambulance.

Il pleut.

How beautiful we are.

Une larme chaude vient réchauffer ma joue.

Univers extatique.

Épilepsie visuelle.

Laurent Garnier aux commandes.

Je me dissous.

Vodka sur lit de glace.

Graves métalliques.

Ta main dans mon jean.

Le monde cesse d’exister.

Vodka sur lit de glace.

Graves métalliques.

Je bande.

Le monde a cessé d’exister.

Tu souris.

Le beat dans la peau.

Ad vitam eternam